O what can ail thee, knight-at-arms,
Alone and palely loitering?
The sedge is withered from the lake,
And no birds sing.
O what can ail thee, knight-at-arms,
So haggard and so woe-begone?
The squirrel’s granary is full,
And the harvest’s done.
I see a lily on thy brow,
With anguish moist and fever-dew,
And on thy cheeks a fading rose
Fast withereth too.
I met a lady in the meads,
Full beautiful, a fairy’s child;
Her hair was long, her foot was light,
And her eyes were wild.
I made a garland for her head,
And bracelets too, and fragrant zone;
She looked at me as she did love,
And made sweet moan
I set her on my pacing steed,
And nothing else saw all day long,
For sidelong would she bend, and sing
A faery’s song.
She found me roots of relish sweet,
And honey wild, and manna-dew,
And sure in language strange she said—
‘I love thee true’.
She took me to her Elfin grot,
And there she wept and sighed full sore,
And there I shut her wild, wild eyes
With kisses four.
And there she lullèd me asleep,
And there I dreamed—Ah! woe betide!—
The latest dream I ever dreamt
On the cold hill side.
I saw pale kings and princes too,
Pale warriors, death-pale were they all;
They cried—‘La Belle Dame sans Merci
Hath thee in thrall!’
I saw their starved lips in the gloam,
With horrid warning gapèd wide,
And I awoke and found me here,
On the cold hill’s side.
And this is why I sojourn here,
Alone and palely loitering,
Though the sedge is withered from the lake,
And no birds sing.
Sommes-nous dans la nostalgie vincennoise ?
RépondreSupprimerD'une part, on pourrait imaginer que la nouvelle Dame de Fer britannique, en train de signer la procédure de déclenchement du Brexit, est un avatar archéo-lacanien de la dominatrice SM de l'amour courtois, la Belle Dame sans Merci.
D'autre part, il y aurait dans ce billet une forme d'attentat anarchiste, qui viserait le pouvoir en l'érotisant de la sorte.
On pourrait penser à la Roberte de Pierre Klossowski, personnage doté de hautes responsabilités politiques et administratives, et accessoirement Inspectrice de la Censure, qui pervertit les lois de l'hospitalité en imposant à ses partenaires un contrat d'infidélité. Néanmoins, ce billet, d'inspiration romantique et préraphaélite, n'a pas l'impudeur scandaleuse de l'auteur de "La Révocation de l'Édit de Nantes", qui fétichisait la culotte de la notabilité qu'il mettait en scène (la fameuse culotte de l'Inspectrice).
Enigma variations
RépondreSupprimerNous attendions des références à la musique pop anglaise, comme "A whiter shade of pale" de Procol Harum, inspiré d'une cantate religieuse de Bach, et qui conviendrait bien à Theresa May, formée dans le milieu catholique d'Oxford.
RépondreSupprimer"Procol Harum" signifierait "au-delà des choses" et Theresa May est en effet très au-delà des apparences. Pénétrée de sa mission, elle n'a aucun souci d'elle-même, avec des robes sans âge, qui ne sortent pas de chez le teinturier, et des coiffures minimalistes, qui assument son âge.
Elle refuserait peut-être la référence à Elgar, qui appartenait à l'époque édouardienne, même si une musique pour l'Armée du Salut, ou pour une distribution des prix ("Pomp & Circumstance"), lui irait bien.
Theresa est plutôt une victorienne pure et son modèle serait Disraeli, partisan d'une intervention possible de l'État dans une économie libérale.
Herbert von Karajan disait que les "Enigma Variations" étaient du Brahms de seconde main.
C'était une musique post-romantique un peu facile, comme celle de Vaughan Williams, qui revisitait beaucoup, ou comme le théâtre d'Éric-Emmanuel Schmitt, qui justement a fait jouer des "Variations énigmatiques".
Pensez vous que Madame May signe cette lettre sur la musique de "Pomp and circumstance" ? Mais je ne partage pas votre mépris d'Elgar. Pas aussi bien que Britten , bien sûr, mais mieux que Vaughan Williams. Plutôt wagnérien que bramsien.
RépondreSupprimerIl est vrai qu'il est facile d'accabler les classiques de sa méchanceté gratuite. C'est à cela qu'ils servent !
RépondreSupprimerIl ne faudrait pas médire de "Pomp & Circumstance", que l'on entend à la fin du film "Les Trois Lanciers du Bengale", qui a appris les vertus anglaises et le flegme à des générations de lycéens, dans les salles obscures ou devant la télévision. Le film associait un Anglais et un Écossais, Forsythe et Mac Gregor, ce qui sera la recette de "Blake et Mortimer". Si les Lanciers était trois, c'est parce qu'il vaut mieux ajouter un troisième larron, quand on veut faire sonner un titre de film. C'est comme pour les quarante voleurs d'Ali Baba. Il vaut mieux dire toujours quarante, même s'ils n'étaient plus que trente-neuf, parce que le dernier venait de mourir il y a trois jours.
La scène de suspens où Forsythe charme un serpent dans son bain avec une clarinette punga, sans l'avoir voulu et pour tenter de sauver sa vie, et dans laquelle Mac Gregor le sauve in extremis, en se vengeant un peu de l'avoir saoulé avec son instrument, est inscrite à jamais dans l'inconscient filmique des lycéens de naguère, tout comme Elgar.
On aime aussi les musiciens pour des raisons secrètes.