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mercredi 27 mai 2015

L’ESPION CUEILLI A FROID







   Pour  des jeunes gens qui entraient dans la vie et le système scolaire au début des années 1960, et surtout quand ils étaient issus, comme la plupart, de la petite bourgeoise qui accédait alors à des études impensables jusqu’alors pour leur classe sociale, il était impossible d’ignorer l’immense besoin de vérité qu’appelait cette quasi-élection au règne du savoir que représentait le simple fait d’entrer en sixième au lycée. Que nous soyons des fils de petits bourgeois, des fils d’instituteurs, de caissières ou de secrétaires, de paysans, d’ouvriers, nous mesurions la chance qui nous était donnée. Nous savions, tout jeunes, ce que vérité et mensonge voulaient dire socialement et intellectuellement. Nous avions eu, hors univers scolaire, une vague idée des degrés de mensonge que le système politique pouvait produire en ces débuts de la Cinquième République, vers 1962 ou 63. Nous avions une vague conscience de l’hypocrisie politique de la guerre d’Algérie et du système gaullien, et nous n’avions qu’une idée encore trouble de ce que faisaient les CRS dans les manifs, qui – communistes et autres - tabassaient avec leurs « bidules », mais les exploits de l’OAS, et ceux des flics qui étaient supposés les réprimer, étaient venus à nos jeunes oreilles. Nous entendîmes bien parler, au fil des années 60, de tabassages, de ratonnades, et de plasticages,  et il ne nous échappait pas, quand on voyait sur les murs les affiches électorales de Jean Louis Tixier-Vignancourt, qu’il n’était pas vraiment un homme de gauche. On avait aussi entendu parler de l’affaire Ben Barka et des barbouzes, dont l’un, Georges Figon, avait un nom qui sonnait comme une porte de prison. Mais nous n’avions guère de conscience politique. Nous pensions que travailler en classe, apprendre les savoirs de la bourgeoisie, latin-grec-lettres, nous donnerait les armes nécessaires. Mai 68 vint, et nous démentit. Des petits bourgeois organisèrent des révoltes, mais en vain. Ceux qui avaient plus d’expérience, de mémoire des luttes ouvrières, et de blessures, savaient mieux que nous. 

     Dans notre idéalisme, nous nous doutions bien de quelque chose, pourtant. Quand j’étais en khâgne au lycée Henri IV, il arrivait souvent que l’on nous donne une version latine ou grecque le matin pour le soir, ce qui nous obligeait à  aller la travailler à la Ginette l’après-midi, où se trouvaient les dictionnaires pertinents. Plus d’une fois, quand une difficulté de vocabulaire était résolue par une page du Gaffiot ou du Bailly, et qu’il y avait peu d’exemplaires de ces Sésame du Sens disponibles dans la bibliothèque, je trouvais la page en question arrachée. J’avais été précédé par un camarade attentionné qui non seulement avait réalisé que l’on ne pouvait traduire la version sans cette page de dictionnaire, mais qui avait jugé qu’il valait mieux que les concurrents ne la connaissent pas. Plus tard, à plus d’une reprise, par exemple à la Bibliothèque de l'Ecole normale, quand tel document était rare, je constatai que mes camarades attentionnés n’avaient pas hésité à le subtiliser pour s’en assurer le privilège, et plus d’une fois je m’aperçus que des affiches annonçant telle bourse ou opportunité sur le tableau de l’école normale avaient, une fois lues, été arrachées ( je retrouvais ainsi l'expérience de Mortimer à  la British Library )[1].L'internet devrait nous préserver, aujourd'hui, de telles vilénies potachiques. Mais le fait que tout y soit accessible signifie-t-il qu'il n'a pas ses secrets et ses biais?



   




   Alain Dewerpe savait mieux que quiconque ce qu’était un bidule, et il avait une conscience politique bien plus adulte que la plupart de ses camarades  khâgneux . Il était bien placé pour s’intéresser, quand il devint historien professionnel, autant au monde ouvrier, auquel il consacra ses premiers travaux, qu’à celle de la police et du renseignement. De ses deux maîtres livres, Charonne, 8 février 1962, Folio , Gallimard 2006,  et Espion, Gallimard 1994, est le moins connu, mais c’est à mon sens le plus passionnant et le plus profond. A la différence de Charonne, ce n’est pas une analyse concentrée sur un événement, mais c’est la description d’un phénomène, qui n’est ni l’histoire d’un métier, ni celle d’individus qui l’ont exercé, ni celle d’une institution, puisque ce métier, ces individus et cette institution sont supposés ne pas exister, quand bien même ils sont omniprésents depuis qu’il y a des guerres et des gouvernements, et ont, depuis le dix-neuvième siècle, leurs bureaux, leurs bâtiments (Piscine, Loubianka, siège de la CIA), leurs codes d’honneur, etc. Mais comment les fins diplomates et les « honorables correspondants » peuvent-ils avoir leurs codes d’honneur, s’ils font un métier qui n’est guère honorable et côtoient les mouchards, les délateurs, les agents doubles ou triples?  L’histoire du secret, c’est aussi celle de la trahison et de l’infamie, de la relation entre la morale privée et la morale publique et de l’absence de l’une et de l’autre. C’est aussi l’histoire de la manière dont information, la vérité, et le mensonge se côtoient, dans entrecroisement du vrai et du faux dans les attitudes, dans la politique et dans la guerre civile dont l’espionnage est la pointe avancée.
       Ce livre pionnier, parcourant un terrain presque vierge (des histoires de la police et du complot lui doivent beaucoup) ne fait pas seulement l’histoire des services secrets, du renseignement et des deuxièmes bureaux, de l’âge classique à l’époque contemporaine, montrant comment on est passé de l’espionnage guerrier et encore artisanal de l’Ancien régime à la police généralisée d’aujourd’hui. Il fait aussi, à travers les diverses incarnations de l’espion qui, au fil des âges, passe du statut d’aristocrate dilettante à celui de soldat de l’ombre et à celui d’agent très spécial à la James Bond pour finir en barbouze ou en fonctionnaire grisâtre à la Le Carré, une analyse des limites indécises qui existent entre paix et guerre, entre héroïsme et  trahison, entre honnêteté et vol, entre public et privé, entre vérité et mensonge.  Entre récit véridique et fiction, et ce n'est pas l'un des moindres éléments du livre  de Dewerpe que son chapitre 8, "les scandales de la révélation" , qui est une analyse passionnante de l'évolution du roman d'espionnage et de la figure de l'espion dans la littérature.
     Le rôle de l’espion a changé à travers l’histoire. Dewerpe montre comment cette figure s’est construite. D’abord  au sein d’un univers où la tromperie et le secret faisaient partie intégrante de la politique, puis en opposition au souci de transparence et de publicité de l’âge des Lumières, et enfin comme une sorte de double obscur de la démocratie, « retour de la parole refoulée de l’ordre politique contemporain ». Mais l’historien insiste aussi sur ce qui n’est pas historique dans l’usage du secret « comme si la pratique de la dissimulation, de la tromperie, du silence, relevait d’une immobile et invariante nature du politique » : le pouvoir ne peut jamais se dire -  arcana imperii – mais il doit se montrer sans cesse. Dewerpe ne cesse, dans Espion, de mettre au jour le statut paradoxal du secret : on le cache, mais il est de Polichinelle, la divulgation fait partie de sa nature même, ostentatio arcanorum.  Le secret est une constante de la vie politique. Il n’y a pas plus, en ce sens, d’ « histoire du secret » qu’il n’y a « d’histoire de la vérité». Ce serait entretenir, comme Foucault l'a fait par ruse ou par négligence, la confusion entre la vérité et le dire vrai. Cependant doit-on, comme les plotiniens, les heideggeriens ou Pierre Boutang soutenir  il y a du secret en soi, une zône de l'être à jamais cachée ? Le secret est le fait de cacher la vérité, mais il est dans le cache-cache, pas dans une essence à dévoiler. La variété des jeux de cache-cache a, quant à elle, une histoire, comme le dit Dewerpe toute « une histoire  dormante, aux flexures presque inaudibles » des manières dont on a caché la vérité, refusé de la dire, comploté pour la dévier, payé des gens pour la rendre indéchiffrable, pour la mettre en évidence aussi, de manière à faire croire et tromper ceux qui voulaient savoir. Espionner, nous dit Dewerpe, « c’est à la fois rechercher une vérité positive sciemment obscurcie ; dévoiler une réalité qui s’avance masquée, et viser à tromper, à mentir, afin d’accaparer cette vérité et, par le mensonge, imposer à l’autre l’erreur qui le portera à la défaite. »  
       Il n’est pas étonnant que ce grand livre d’histoire, écrit dans un style d’une densité d’une tension rares, soit aussi un grand livre de philosophie et pas seulement de philosophie politique. Faire une histoire de l'espionnage n'est pas la même chose que faire une histoire du vol, de l'imposture, de l'escroquerie ou de la trahison, mais c'est côtoyer  la dimension métaphysique  de haut vol de ce que l'on peut appeler le crime contre la vérité. Une histoire de ce crime est à faire. Mais ce livre en trace un chapitre. Le sujet est éternel , mais aussi très contemporain. Tous ceux qui aujourd’hui réfléchissent sur la nature de l’information et de la connaissance à l’ère de l’internet devraient lire ce livre, tant ses leçons peuvent s’étendre  à notre univers numérique. Nos « réseaux sociaux » ne sont-ils pas, au-delà de vitrines supposées de la démocratie de l’information, des descendants des réseaux d’espionnage étatiques ? S'est-on demandé, par exemple, pourquoi les gens aujourd'hui sont si gentils, si tolérants, si ouverts, alors même que règne partout la guerre? 
        Dewerpe montre que l’espionnage est le corrélat de l’extension de la guerre à la sphère privée dans le monde contemporain. Que l’empire du faux semblant et du mensonge soit passé de moyen de lutte entre les Etats à l’expression d’une lutte interne à l’individu est un changement lourd de sens, dont nous mesurons tous les jours les effets. Pourquoi doit-on toujours taire la vérité, prendre des poses et respecter la political correctness, alors même que le savoir semble accessible universellement?  Pourquoi cherche-t-on la vérité en même temps qu’on doit sans cesse la cacher ? Qui la possède et a le droit de la posséder ? Pourquoi le progrès du savoir doit-il aller de pair avec une surveillance universelle ? On pourrait être tenté de lire dans l’histoire racontée par Dewerpe une sorte de redoublement d’une leçon nietzschéenne ou foucaldienne: la vérité n’existe pas, elle n’est qu’une fiction, une sorte de joker dans un jeu de dupes et de masques au service de la poursuite du pouvoir et de la domination [2]. Quand il nous dit par exemple (p. 256) que " faire croire est le corollaire du désir de savoir" et que " l’objectif d’assurer les voies de la vérité pour soi même est en effet corrélativement lié à celui d’empêcher l’adversaire de faire de même" on pourrait penser que la vérité n'est qu'un jeton dans le jeu politique, qui passe de main en main. On pourrait aussi noter une très curieuse absence dans ce livre: il ne cesse d'y être question du secret , mais on ne nous dit jamais de quoi le secret est le secret, quels sont les contenus de vérités autour desquels se joue le jeu des espions. Des bases secrètes de SPECTRE , comme dans James Bond ? Des plans d'armes, comme dans l'affaire  Dreyfus? Des plans d'aspirateurs, de drones, d'autoroutes ? Des projets de coup d'état ? Des noms de Carbonari ou de membres de la bande à Bonnot? A la limite, n'importe quoi, comme un plan d'aspirateur, peut faire démarrer l'espionnage. Cela renforcerait l'idée que la vérité est comme le pouilleux au jeu du même nom, quelque chose comme le snark .

    Mais Alain Dewerpe ne dit pas que la vérité est une fiction. Si les vérités sont telles que les espions les cherchent, c’est qu’elles existent, qu’il y a des faits à découvrir ou à cacher, qui méritent qu’on risque sa vie ou celle des autres pour les obtenir ou les entretenir. La vérité est une ressource et un bien précieux, pour lequel il vaut la peine de se battre, mais dont il faut toujours avoir conscience que les conditions de la vie politique contemporaine font qu’elle est manipulée et que les adversaires chercheront à travestir.  Edward Craig , dans Knowledge and the State of Nature, a suggéré que la connaissance est ce qui est fourni par de bons informateurs  ou de bons témoins. A un moment de son livre (p.322) , Dewerpe parle d'une épistémologie de la science politique du secret. Mais on peut,à partir de son livre, réfléchir sur l'épistémologie tout court. Le témoignage, le passage du témoin du vrai et du faux n'est pas seulement un passage de croire et de faire croire. c'est aussi un passage de savoir. La vérité doit bien être une ressource et une valeur réelle, si le jeu a un sens. C’est aussi ce qui donne sens au travail de l’historien, qui se met au service de la vérité quand il analyse aussi bien les dissimulations d’Etat dans l’organisation de la police et du renseignement que quand il s’agit de mener la politique démocratique, qui n’est le plus souvent qu’une «  forme sublimée de la guerre civile."
Il y a un passage fameux de la Guerre du Péloponnèse où Thucydide quitte le ton distancé de l’historien et fait brièvement allusion à son rôle dans la politique athénienne. Alain Dewerpe, en dédicaçant son livre sur Charonne à la mémoire de sa mère, avait toutes les raisons de mesurer combien son destin personnel pouvait peser sur ses choix d’historien. Mais pas plus que son lointain prédécesseur il n’est intervenu en son nom propre dans l’entreprise de description des conditions objectives des phénomènes qu’il avait choisi d’analyser. Il est, pour ainsi dire, lui-même dissimulé en même temps que totalement présent dans la trame des faits qu’il analyse de manière parfaitement froide et détachée. Cela ne rend que plus profonde et plus dramatique son entreprise. 




[1] A propos d’affiches arrachées, et dans un tout autre contexte, je me rappelle aussi une affiche d’un colloque de philosophie analytique sur  « survenance , esprit et action» , qui avait été en 1999 affichée dans la plupart des départements de philosophie parisiens, et arrachée avec zèle.
[2] L’influence de Surveiller et punir est patente, mais AD va bien plus loin que Foucault , qui en reste à la surface.

    

dimanche 17 mai 2015

LES ENIGMA VARIATIONS DE WES ANDERSON





      Il n’a échappé à personne que les films méticuleux  de Wes Anderson sont truffés, à l’intérieur d’un même film, mais aussi de film en film, de répétitions et  de manies qui tournent au gimmick voire à l’obsession. Juste pour prendre quelques exemples :
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                          Les lunettes ( de Max Fischer dans Rushmore,  de Dudley dans Royal Tenenbaum 




       de  Hennesey dans   Life aquatic  et dans Grand Budapest ,
  
                       


        et surtout de Sam dans Moonrise

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       La tente d’indien (Royal Tenenbaum, Moonrise


-         L'obsession de la couleur jaune ( très nette dans Moonrise : robe de Suzy, foulards scout, etc.) 

       L'obsession du chien martyr: ( Tenenbaum, Life Aquatic, Moonrise

      L’obsession du style et de la mode, et d’une manière générale du costume,
qui n’a pas échappé aux Fashionista et a valu à WE de décrocher des contrats pour des clips publicitaires juteux pour des bières, des parfums ou les cartes de crédit ( voir ici)

Mais sur fond de ces répétitions, les films sont aussi truffés d’incongruités, de coqs à l’âne, de clins d’œil et de bizarreries loufdingues surgissant brusquement au détour d’une scène. Cela n’a rien d’étonnant ni de nouveau dans le cinéma : par exemple tous les films de Hitchock ont une scène où Alfred H. lui-même apparaît, dans le champ de la camera, où comme un quidam de passage ( il y a même des citations hitchockiennes, comme les vieilles dames allemandes dans la wagon restaurant du Darjeeling Limited ) Tout cela fait de ses films des équivalents des albums de Tintin, autorisant l’andersonophilie  érudite au même titre que la tintinophilie. J’ai déjà commenté ailleurs  le rôle de la citation dans le kitsch andersonien. 

     Ce que je voudrais commenter ici est un autre trait voisin mais différent. Il y a chez Anderson des micros épisodes parfaitement surréalistes où un objet énigmatique fait une apparition. En voici quelques exemples :

1      - Hyppocampe arc en ciel, boa jaune pendant la poursuite avec les pirates  dans Life aquatic
              
           L'hyppocampe arc en ciel est peut être décoratif. Mais pourquoi un boa jaune
 
2     -    Tortue gravée avec un nom  dans Moonrise Kingdom
     
            Sam  pêche une tortue. Dessus est gravé un nom : « Albert ». Pourquoi "Albert"?
 
3     -   Le plus évident, mais aussi le plus mystérieux est la tache de vin en forme du Mexique sur la joue d'Agatha dans Grand Hotel Budapest 




            Mais tout lecteur de Nathanael Hawthorne aura reconnu une allusion à The Birthmark, l'une des histoires les plus célèbres de l'auteur de la Scarlet letter  ( aussi une histoire de marque) .
Dans cette histoire , un savant, Aylmer, épouse une femme, Georgiana, qui a une marque sur la joue gauche ( dans le Grand Budapest, c'est la joue droite d'Agatha) :

 "In the centre of Georgiana's left cheek there was a singular mark, deeply interwoven, as it were, with the texture and substance of her face. In the usual state of her complexion--a healthy though delicate bloom--the mark wore a tint of deeper crimson, which imperfectly defined its shape amid the surrounding rosiness. When she blushed it gradually became more indistinct, and finally vanished amid the triumphant rush of blood that bathed the whole cheek with its brilliant glow. But if any shifting motion caused her to turn pale there was the mark again, a crimson stain upon the snow, in what Aylmer sometimes deemed an almost fearful distinctness. Its shape bore not a little similarity to the human hand, though of the smallest pygmy size." 

Aylmer est obsédé par cette tache, qu'il veut enlever. Il fait boire à Agatha un filtre, qui enlève la tache, mais la tue.


 Dans Grand Budapest, Zero hérite de l'hotel, mais il perd Agatha, et il est inconsolable. 

 La morale assez évidente d'Hawthorne est qu'il est criminel de vouloir changer la nature :

  "It was the fatal flaw of humanity which Nature, in one shape or another, stamps ineffaceably on all her productions, either to imply that they are temporary and finite, or that their perfection must be wrought by toil and pain. The crimson hand expressed the ineludible gripe in which mortality clutches the highest and purest of earthly mould, degrading them into kindred with the lowest, and even with the very brutes, like whom their visible frames return to dust. In this manner, selecting it as the symbol of his wife's liability to sin, sorrow, decay, and death." 

    La  perfection se mérite par le labeur et la douleur. J'ai déjà noté ( QL 1101, 2014) les références 
puritaines de Wes Anderson. Ici elles sont évidentes.

    Je ne suis pas le premier à avoir remarqué ce détail, en apparence anodin ou rigolo, mais en 
     fait essentiel. Kailyn Kent a commenté ce point et d'autres. Voir son excellente analyse sur le blog 
       
     Mais je confesse n'avoir pas résolu les autres énigmes, celle de la tortue, de l'hippocampe et du boa. Et pourquoi le Mexique ?  Kaylin Kent suggère que cela pourrait avoir un rapport avec le statut d'exilé de Zero.

      Mais pour finir, notons que Max Fischer dans Rushmore , à la question que lui pose Hermann Blume ( Bill Murray) sur ce qu'il a fait de sa vie, Max répond 

      "I saved latin" 

    ( Il a maintenu la classe de latin de Rushmore pour impressionner la prof dont il amoureux) 

       Voilà certainement un exploit  dont l'Education nationale française ne peut pas se prévaloir.


                                           Et les bijoux perdus de l'antique Palmyre