Les scenarios sceptiques sont supposés
éveiller en nous le doute: un démon malveillant, un Malin génie, un savant fou
ne pourraient-il pas nous tromper? Ne pourrions-nous en ce moment rêver ?
Mais quoi, ce sont des fous… Ces scenarios ne sont pas crédibles car ils
portent sur nos états et croyances présents. Il semble absurde que je sois maintenant victime d’un malin génie qui
me trompe. Mais supposez que vous réfléchissiez à votre vie entière, depuis
votre naissance. Ne pourrait-elle avoir été qu’un très long rêve ?
Qu’est-ce qui vous dit même qu’elle s’est passée ? Ne pourriez-vous pas
avoir vécu le futur d’un individu né bien avant vous ? Les gens que vous
avez rencontrés dans votre existence ont-ils bien quelque chose d’unique ?
Ne seraient-ils pas des gens qui appartiennent à d’autres existences ? Ou
simplement des doubles ou des homologues d’individus appartenant à d’autres
existences ? Vous-même ne seriez-vous pas le double ou l’homologue d’un
individu qui a vécu autrefois dans un temps lointain ? Vos souvenirs ne
seraient-ils pas ceux d’autres gens ? cf Tchouang Tseu et son rêve du papillon et Borgès Les ruines circulaires. Bref dès que nous considérons la
mémoire et les souvenirs, et la vie vécue comme un ensemble, les scénarios
sceptiques deviennent parfaitement probables. Prenez la fameuse illusion du
faux souvenir : est-ce vraiment une illusion ? Peut-être avons-nous
déjà vécu ce que nous vivons maintenant, déjà senti ces odeurs ou eu ce même
sentiment de fatigue dans les mêmes circonstances. Il y a un scenario qui dans
la littérature sur le scepticisme a l’air absurde : celui de Russell selon
lequel la Terre aurait pu avoir été créée il y a cinq minutes. « Il y a
cinq minutes » semble absurde. Mais « Il y a juste trois cent
ans » nous semble plus plausible.
Cher Ange, ne pourrait-on pas dire que toutes les données de l'expérience, tout le domaine de l'apparence, n'est en fait qu'une part du monde objectif? Ne peut-on pas dire que nos pensées n'ont de contenu qu'en fonction de ce qu'il se passe au dehors, dans le monde objectif? Nous dirions donc 'je pense donc je sais' et non plus 'je pense donc je suis'?
RépondreSupprimerl'externalisme du contenu est supposé tuer le scepticisme. Je n'en suis pas sûr
SupprimerCoup de théâtre: le Professeur Scalpel serait-il en train de nous faire son coming out sceptique? Ou alors serait-ce pour bientôt?
SupprimerCertes oui. Peut-être que Thomas Nagel a vu les choses avec trop d'optimisme, ou trop de charité disons.
SupprimerThe conclusion that I know that the world, both in general and in many particular ways, is as I think it is, depends on the fact that I have just the beliefs I do.
Ce billet n'est pas du tout une profession de scepticisme. C'est une remarque sur la plausibilité des scénarios sceptiques
SupprimerN'y a-t-il pas, dans le cas du scepticisme, une sorte d'analogue au holisme des contenus mentaux se traduisant par un holisme des contenus sceptiques qui se caractériserait par la nécessité d'accepter plusieurs scénarios sceptiques à la fois si l'on croit en l'un d'eux? Si cela est correct, on pourrait dire qu'il est délicat d'accepter la plausibilité des scénarios sceptiques sans embrasser le scepticisme dans sa totalité. Qu'en dites-vous? (NB: je ne dis pas que c'est votre intention, c'est une vraie question théorique)
Supprimeroui, vous brûlez. je pense aux scenarios sceptiques appliqués à l'ensemble de notre histoire mentale. Votre carrières est longue, M. Piccoli, vous devez apprécier ce point
SupprimerEt bien écoutez, cela tombe bien, je viens de revoir l'un de mes films assez peu connu, "une étrange affaire" tourné sous la direction de Pierre Granier-Deferre en 1981. Je joue le rôle d'un affreux jojo (si vous me passez cette expression quelque peu outrageante) qui trompe son monde sous couvert de nécessité économique et de loi du marché. Figurez-vous que je suis pris d'une certaine confusion: est-ce bien moi qui ai pu jouer un tel malotru, ou disons, n'ayons pas peur des mots, un tel scélérat? J'en suis tout à fait troublé. Lorsque je songe à mon rôle dans le Mépris ou encore plus récemment dans Habemus Papam, j'en suis fort marri si j'ose dire. D'où mon témoignage...
Supprimeroui, mais cela c'est la question de l'acteur. Je ne parlais pas des rôles que nous jouons, mais de notre vie réelle. Ils ne sont pas si souvent mêlés, quoiqu'en dise le Neveu de Rameau. Votre vie d'acteur, M. Piccoli, interpénètre -t-elle dont tant votre vie réelle ? Vous sentez vous vraiment nul après avoir joué dans le Mépris, tellement vicieux après avoir joué dans Belle de jour, et tellement brute après avoir joué dans Themrock ?
SupprimerMonsieur Scalpel, merci de me donner la possibilité de présenter ma position sur ce point comme j'ai pu le faire lors de la sortie d'Habemus: Ma démarche a toujours été de ne jamais considérer un rôle comme un autre. Ils sont tous différents. Peu importe leur fonction politique, leur importance dans l'histoire. Peu importe aussi qu'ils aient vécu ou qu'ils soient absolument fictionnels. J'essaie, au contraire, de ne pas jouer. C'est-à-dire de m'effacer complètement derrière ce qui est écrit. Je me régale avec les personnages ambigus et troubles.J'ai toujours navigué entre mes passions personnelles et mes passions professionnelles...
SupprimerEnfin bref, je ne fais que reprendre ce que j'ai pu dire ici ou là.
En passant, je trouve que Paul Javal est loin d'être nul. Lorsque l'on sonde au microscope les pensées intimes profondes d'un être, on se trouve parfois face à des raisonnements compliqués, alambiqués. Paul est faible, dans une insécurité perpétuelle, ambitieux mais tourmenté. On pourrait bien évidemment épilogue comme bon nombre de personnages de Godard. Est-ce vraiment un personnage toutefois? Le débat est ouvert.
Cher Michel Piccoli
SupprimerJ'ai depuis des années votre prédilection pour les personnages troubles. Je me souviens de votre admirable Don juan de Bluwal. j'avais dix ans quand je le vis à la télé. Il fixa pour moi ce qu'est un acteur, bien plus encore que le paul Javal, partenaire de Bardot dans le Mépris.
Mais dans l'art de l'acteur y a t-il un milieu entre Garrick et Olivier d'une part, Bouquet et Piccoli de l'autre?
Jouerait on aujourd'hui comme Olivier ? on vous accuserait de surjouer. J'admire que , ayant traversé le cinéma, vous n'ayez pas cédé à la mode de surjouer qui est venue de Godard et de la Nouvelle vague.
L'acteur doit être comme le moteur d'une Rolls Royce, on ne l'entend pas vombrir.
Mais les textes d'aujourd'hui sont ils à la hauteur ?
Monsieur Scalpel, est-il encore possible de rencontrer des femmes telles que Anouk Ferjac ou Josée Steiner? Lorsque l'on songe à l'innocence de Charlotte au bord de cette plage ou encore à cette scène dont je garde un vif souvenir avec ce pauvre Mr Dimanche. Nous en sommes toujours là aujourd'hui. Les costumes ont changé, les acteurs aussi. Mais l’inextricable enfer que l'on vit parfois au détour d'une rencontre, d'un regard, cela n'a pas changé. Aurait-on toutefois aujourd'hui le courage comme Resnais en son temps d'exposer les idées de Laborit pour dénoncer le drame du travail en miettes? Pourrait-on aujourd'hui filmer ce filet d'eau fraîche comme ce fût le cas dans les Fraises sauvages?
SupprimerJe vous rejoins totalement, croyez le bien. L’hypocrisie est un vice à la mode et tous les vices à la mode passent pour vertu, comme le dit Dom Juan. Il ajoute aussi: le personnage d'homme de bien est le meilleur de tous les personnages que l'on puisse jouer aujourd'hui, et la profession d’hypocrite a de merveilleux avantages. C’est un art de qui l’imposture est toujours respectée ; et quoiqu’on la découvre, on n’ose rien dire contre elle.
Voilà peut être une description assez fidèle de ce que nous vivons aujourd'hui.
Les textes sont toujours à la hauteur, si l'on se donne la peine de bien vouloir les trouver. Reste à découvrir la marquise qui voudra bien s'y intéresser.
Non sans doute , car comme Clotilde Joanno,elles avaient quelque chose de très années 60. Mais cela me surprend que vous disiez que le personnage d'homme de bien est le meilleur qu'on puisse jouer aujourd'hui, compte tenu de votre filmographie bunuelienne notamment. Quand vous êtes aimable, comme dans Sautet, je vous trouve moins convaincant. Meilleur est le méchant, meilleur est le film, disait Hitchock, et j'ai apprécié votre personnage dans l'Etau.
SupprimerEt combien Milou en mai fut un pied de nez !
Je me suis peut-être mal exprimé. C'est l'une de mes tirades dans Dom Juan et évidemment, de la part de ce personnage, c'est une aberration, vous en conviendrez. On voit là d'ailleurs toute l'ironie du personnage.
SupprimerNous pourrions aussi évoquer mon rôle dans Noces Rouges puisque vous évoquez Clotilde Joano, et peut-être même celui dans La voleuse. Peut-on dans ces deux cas, me blâmer? Enfin je veux dire, blâmer mon personnage.
J'ai toujours pas compris pourquoi vous dites que ça surjoue dans mes films?
SupprimerEt ceux de Truffaut, vous en dites quoi?
Cher Jean Luc
Supprimerbien sûr, tout comme Truffaut, vous incitiez vos acteurs à surjouer. Mais c'était surtout le style de Léaud, et là, vraiment on a affaire à l'acteur qui joue sa vie.
Si vous le fîtes vous même, Monsieur Piccoli, personne ne s'en aperçut
Je me disais bien qu'en faisant un film intitulé "Adieu au langage" j'allais me mettre à dos tous les philosophes analytiques mais quand même!
SupprimerC'est pas mon meilleur film mais bon...
En relisant votre réponse, me trouvez vous si aimable dans "Les choses de la vie"? De Sautet pourtant. La pauvre Romy n'y est pas épargnée...
SupprimerCertes , il y eut toujours dans vos personnages quelque chose de glaçant. Même en pape chez Moretti. Je ne vous considère pas comme un acteur comique, et même dans Themroc vous êtes dramatique.
SupprimerDans le bouddhisme chinois, qui deviendra le bouddhisme zen au Japon, le rêve du papillon est l'expérience individuelle directe de l'Anitya, cette transformation perpétuelle des choses qui est cause de souffrance. Mais cette expérience silencieuse provoque aussi l'Éveil mystique, sans passer par l'étude des Écritures.
RépondreSupprimerLe scénario sceptique de Tchouang-tseu a le mérite de l'authenticité et de la spontanéité. Il a aussi beaucoup d'humour. On saisit incidemment l'illusion des régimes amaigrissants, quand on mesure la distance qui sépare la grâce du papillon de l'apparence massive de celui qui deviendra la consolation spirituelle des mandarins. En comparaison, on entend venir de très loin le cavalier Descartes, quand il doute, avec son pantin méthodologique du Malin Génie. Mais les choses ne sont pas aussi simples. Chez Descartes, il y a également la possibilité d'un Dieu trompeur.
Ce n'est pas un hasard si le rêve est l'expérience sceptique par excellence. Dans le scepticisme, il y a un terrible fond nihiliste et suicidaire, qui le rend intenable. Pour lui échapper, le sceptique trouve la force vitale de vivre son tourment comme un cauchemar dont il va se réveiller. Le rêve perd et sauve le sceptique tout à la fois. Il l'engage dans la spirale du doute, mais à la fin il lui évite le néant.
Jusqu'où faut-il aller, quand on est sceptique ? Dans l'Antiquité, il y a l'épisode célèbre de Pyrrhon qui marche droit vers un bourbier, malgré les alertes de son disciple, parce qu'il veut aller jusqu'au bout de son doute et être conséquent avec lui-même, dans une apparence de rationalité. Mais Pyrrhon est rusé, car il sait que son disciple, s'il existe, va le tirer de ce mauvais pas.
L'absurdité du scénario de la création du monde "il y a cinq minutes" est-elle un argument contre le scepticisme, parce que l'on refuse de douter pour ce motif ? C'est en tout cas une preuve de la dépréciation éternelle des cinq dernières minutes, qui sont trop récentes pour être du passé, et qui restent toujours associées au présent. Quand on dit en société que l'on a arrêté de boire, on s'entend répondre ironiquement que c'était "il y a cinq minutes". Dans "L'Étranger" de Camus, quand Meursault s'assoupit à la morgue avec le concierge derrière lui, qu'il se réveille brusquement et qu'il demande à l'homme "Il y a longtemps que vous êtes là ?", celui-ci répond "Cinq ans". C'est, bien sûr, une nouvelle preuve existentielle de l'incommunicabilité des êtres, qui comprennent toujours tout de travers quand ils se parlent, mais pour le concierge, la question de Meursault ne pouvait pas porter sur les cinq minutes insignifiantes de son assoupissement, qui lui coûteront pourtant cher à son procès. De plus, en Algérie, à l'époque, on n'était jamais là depuis cinq minutes, on était arrivé au moins avec le Duc d'Aumale.
Quant à l'impression de déjà-vu, Bergson en a très bien parlé. Pour lui, c'était le présent éternel, la preuve que l'avenir est clos.
Le Transcendant Satrape Baudrillard, maître en scepticisme, ira plus loin (mais pourquoi la Pataphysique a-t-elle flirté avec la postmodernité ?). Il en fera la fin de l'Histoire, dans notre monde actuel de l'information en temps réel, dans lequel on saisit les faits avant qu'ils aient lieu, et dont on peut douter une fois qu'ils ont eu lieu.
Très intéressant, mais vous ne discutez pas mon point: le scepticisme des scenarios radicaux ( rêve, malin génie, savant fou ) n'est pas crédible pour des états synchroniques, mais sur le plan diachronique il gagne en crédibilité.
SupprimerVotre ennemi prendrait-il de l'emprise sur vous ? Ou appelez-vous faussement à l'aide ?
RépondreSupprimerPas du tout cf ma réponse ci-dessus au "triple idiot"
SupprimerD'accord mais je ne vois pas du tout en quoi les scénarios sceptiques gagnent en plausibilité quand ils se rapportent au passé. De toute façon, même s'ils n'ont jamais aucune plausibilité, l'embarras qu'ils causent ne vient-il pas de ce qu'on échoue à prouver par l'argumentation leur stricte impossibilité ? Le sceptique, à l'image du croyant malin, ne sortira-t-il pas toujours indemne du débat avec le non-sceptique même si ces scénarios ne sont pas plausibles ?
Supprimerle point n'est pas qu'ils se rapportent au passé, mais à tout le passé
SupprimerLa création continuée ne choque pas les croyants. C' est Dieu qui crée le monde toutes les cinq minutes. C' est dans Descartes et cela fait partie de la doctrine officielle du catholicisme.
RépondreSupprimermais justement : la création continuée est instantannée. je vous parle d'état mentaux continus
RépondreSupprimerLe scénario sceptique de Russell "la Terre en cinq minutes" repose sur l'idée que la Terre a été créée il y a cinq minutes, mais avec toutes les traces de son existence remontant à des milliards d'années. C'est un paradoxe spatio-temporel.
RépondreSupprimerBertrand Russell, sceptique méthodologique, était peut-être allé au cinéma pour voir un vieux film américain de science-fiction, avec Wittgenstein, qui de son côté était un vrai sceptique pathologique. Il ne faudrait pas oublier que le scepticisme est d'abord une maladie de l'esprit.
Si l'on parle de la TV du Général dans les années 60, qui nous servait du Molière, du Racine ou même "Les Perses" d'Eschyle le samedi, tôt dans la soirée, elle nous régala aussi de "The Twilight Zone", que nous avons mal traduit par "La Quatrième Dimension", véritable anthologie de paradoxes spatio-temporels. À vrai dire, il s'agissait plutôt d'une cinquième dimension, crépusculaire.
Comme on le sait, du côté des scientifiques, la théorie de la relativité a aussi proposé des paradoxes spatio-temporels. La théorie des quanta énonça même le principe d'incertitude, selon lequel le monde existe quand nous l'observons. Ce qui donnait des angoisses à Einstein, qui préférait que la lune existe quand il ne la voyait pas.
Dans les commentaires de ce billet, nous découvrons aussi le holisme de Michel Piccoli, confronté à la création de différents rôles de composition. S'il y a un paradoxe du comédien, il réside peut-être dans la composition d'un personnage qu'il crée avec toute son histoire, comme le mystérieux Créateur de Russell crée le monde avec ses couches géologiques.
Dans la carrière de Michel Piccoli, le film "Une étrange affaire" était tiré d'un livre de Jean-Marc Roberts. C'était une lecture honteuse, inavouable, sous le manteau, parce qu'il fallait lire plutôt le Nouveau Roman ou Maurice Blanchot. Le livre était aussi l'histoire terrible d'une séduction et d'une captation d'un sympathique employé, qui perdait tout après une ascension fulgurante, par son patron, dans les prémices de la mondialisation. À la fin du film, le héros, ou plutôt l'anti-héros, erre comme une âme en peine, à la recherche de son patron.
Pour notre culture télévisuelle, je me permets de signaler le site en trois parties des étoiles filantes, ces actrices qui ont donné leurs premiers émois aux adolescents d'autrefois, à une époque où la télévision était en concurrence avec les humanités :
RépondreSupprimerhttp://cinevedette3.unblog.fr/
http://cinevedette4.unblog.fr/
http://cinevedette5.unblog.fr/
excellent site, mais si je vois Hedda Hopper, où sont nos émois de jeunesse : pascale petit, valérie lagrange, clotilde Joano, et tanti ?
RépondreSupprimerOù sont nos amoureuses ?
Elles sont au tombeau .
Elles sont plus heureuses,
Dans un séjour plus beau !
La belle Céline avait commencé à faire son cinéma dans http://cinevedette.unblog.fr/
RépondreSupprimerqui comportait déjà quelques étoiles filantes.
S'il manque des amoureuses, il faudrait peut-être le lui dire, ou alors, elle n'a pas achevé son travail de recensement de ces vies romanesques.
Elle citait Fellini, qui affirmait que le cinéma, c' est la femme et rien d'autre. C' était aussi le culte des poètes romantiques, comme Nerval.
L'auteur d'"Aurelia" faisait même des songes initiatiques, mais Descartes en fit également, sans les femmes, et cela fut confirmé par Adrien Baillet. Un antimoderne comme Jacques Maritain s'y intéressa. Il fit du rationaliste Descartes un initié, une sorte de franc-maçon avant l'heure, qui faisait l'école buissonnière avec les Rose-Croix en Hollande.
Je vous laisse Descartes rosicrucien .
RépondreSupprimerMais c'est un fait le cinéma des années 60 est un cinéma de femmes, par des femmes et des actrices géniales. Que pouvaient faire contre elles les mâles comme Raf Vallone, les vieux Gabin, les bellâtres des années 50 ? Rien. Piccoli s'adapta, Truffaut aussi, comme Bergman. Mais les femmes avaient pris la main. Pas trop du côté de la mise en scène quand même. Cela vint dans les 70 avec Duras, chantal ackerman.