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jeudi 15 octobre 2020

Un gardien de la raison

 



 En 1952, Benda publie  une sorte de testament, "Défense du rationalisme" (il ne cessait depuis 1914 de faire ses testaments, écrire d'outre ou d'infra-tombe) philosophique dans la revue de Gaston Berger, Les études philosophiques) ( cliquer sur les images ci dessous pour agrandir).

Il avait publié déjà plusieurs articles dans cette revue. Dans ces années il publiera aussi dans la Revue de métaphysique et de morale, et dans la Revue philosophique. Benda avait boudé, ou peut être échoué  à publier dans, ces revues philosophiques avant-guerre. Ses articles seront pour certains repris dans Quelques constantes de l'esprit humain. (1950). Hommage tardif des universitaires, qu'il s'était aliénés pour anti-bergsonisme? Ou refuge pour un has been  qui ne cessait de vilipender  les gloires du moment, Sartre, Merleau, Bachelard, Marcel, mais aussi les marxistes, alors même qu'il les rejoignait au Parti communiste? 


 






  Le rationalisme-t-il survécu ? 


5 commentaires:

  1. S'il correspond aux exigences universelles d'une raison en partie innée, le rationalisme va nécessairement survivre, mais que faire pour qu'il ne soit pas simplement défendu par une minorité de résistants ? Que faire pour qu'il vive et croisse ?

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  2. Toutes sortes de choses correspondent à des exigences universelles - comme la justice et la vérité - et sont pourtant de plus en plus rares et menacées. Mais elles ne cesseront pas d'exister s'il n'y a plus personne pour les défendre ou les chercher. De même l'Europe: elle existe même si personne n'y croit plus. Donc il y a de l'espoir, même si c'est désespérant. Attendons des temps meilleurs.

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  3. J'ai un peu de mal à croire que l'"Europe" existe comme la mer du Nord au sens de Frege, et encore moins, si j'ose dire, comme l'ensemble des nombres premiers. Le terme, quand li est manié par les thuriféraires de Jean Monnet ou de Robert Schuman, ne me semble pas avoir une référence aussi précise et fixée. Mais on peut peut-être, comme dit l'autre, qu'il y a une variété de références. Le terme me paraît plutôt relever de la sémantique du "hein", à quoi il t'est arrivé de réduire l'originalité du style de Céline.

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  4. «Ayant déclaré qu'une unité européenne avait quelquefois existé dans l'histoire, mais sans jamais une conscience de cette unité, il me fut répondu par un existentialiste notoire [Merleau-Ponty] que si cette unité
    n'avait pas la conscience d'elle-même, c'est qu'elle n'existait pas. Thèse au terme de laquelle, si j'ai un cancer, mais que je n'en ai pas conscience, ce cancer n'existe pas. Thèse qui implique que les objets inanimés n'existent pas et que l'être n'appartient qu'au monde vivant» (Benda, Tradition de l'existentialisme, Grasset 1948).

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  5. Mon propos est pourtant très éloigné de celui de Bruno Latour et de Satre.

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