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vendredi 15 novembre 2013

Tweet pour des Esseintes







Hyperbole! De ma mémoire de travail j'installe la science sur l'ère d'autorité lorsque, sans nul motif, on dit que notre double inconscience approfondit son site web. Tout blog s'étalait plus large en moi, s'exaltait de surgir à ce nouveau devoir. J'occupe mon antique soin à cette heure où nous nous taisons trop pour nos raisons. Quand son jeu monotone ment à vouloir que l'ampleur arrive d'ouïr tout le tweet et la carte graphique. Par le flot même des bits, l'enfant abdique d'éternels parchemins, avant qu'un sépulcre informatique ne rie sous aucun climat.

6 commentaires:

  1. Le jeu consistait-il, entre choses choses, à deviner le pastiche de Mallarmé ? J.K.Huysmans lui-même s'est adonné au style tarabiscoté après s'être encanaillé un temps dans le roman "réaliste" (Marthe, Les soeurs Vatard, par exemple). Mais on y trouvait déjà des phrases du genre : "Un soir qu'il chipotait des œufs qui sentaient la vesse...". Cela nous éloigne déjà des mots de la tribu et nous met en appétit, si on peut dire, malgré ce début culinairement peu engageant...

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  2. Cher A. Nonyme

    Je vais vous révéler ma ficelle, ce que Mallarmé n'eût jamais fait. Mais oui, bien sûr : vous aurez noté que pratiquement 60% de ce tweet vient de la Prose pour des Esseintes. Ensuite vous aurez noté que cela fait allusion à l'invasion internet dans nos vies, qui me préoccupe fort ces temps ci. JKH dans A rebours a une superbe page sur Mallarmé.

    Mais est-ce infidèle au sage de la Rue de Rome ? Non , car il envoyait lui-même des tweets en son temps : des adresses rimées, voyez

    http://lieucommun.canalblog.com/archives/2008/04/01/12316804.html

    Avec mon tweet , je n'ai pas prétendu faire autre chose.

    Mais je conviens le résultat laid , et l'auteur de la Prose m'eût fustigé.

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  3. "l'invasion internet dans nos vies, qui me préoccupe fort ces temps ci"

    D'où les multiples liens recommandés dans chaque article du blog... Un goût prononcé pour le paradoxe. Similia similibus curantur !

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  4. Je me suis déjà exprimé sur la contradiction entre mon opposition à internet et mon blogging dans un post ntitulé "To kill a blogging Bird", et je ne vais donc pas me répéter. Mais cela illustre la différence entre le livre et internet. Dans internet comme tout est instantané et a une vie mémorielle de 5 minutes, on doit répéter. Dans les livres et l'écrit , on suppose que les gens vous ont lu et peuvent revenir en arrière. Ici non.

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  5. J'ai lu avec intérêt "To kill a blogging bird" et chacun peut y revenir à loisir comme dans la lecture la plus classique. Il est évident que la contradiction en question n'est qu'apparente, puisqu'on peut très bien se servir d'internet pour en définir ou en discerner les usages les plus judicieux ou, au moins, les moins dommageables. Et, par suite, les recommander. C'est un des objectifs de ce blog, comme on peut le présumer sans difficulté.
    Maintenant, il est clair que bloggeur et blagueur sont deux choses bien distinctes.
    Bien amicalement,
    L'anonyme.

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  6. Cher A.

    Je revendique le droit d'être blogueur et blagueur, et même ricaneur. Et de suggérer qu'un jour peut être le seul médium de la poésie , mallarméenne ou pas, sera le tweet . Je ne blogue pas par esprit de sérieux. Par ailleurs je trouve toujours que difficile saturam non scrivere et ne m'en prive pas.

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