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samedi 2 février 2019

TRUMP : C EST MOI QUI AI INVENTE LES FAKE NEWS


    Trump, interviewé dans le New York Times le 2 février 2019 ( une première) déclare ( quelques extraits):

Sulzberger then noted that “the occupants of your office historically have been the greatest defenders of the free press, to which Trump replied, “And I think I am too. I want to be.”

I don't mind a bad story if it is true, I really don't"

Quand on lui demande quel est le rôle d'une presse libre, il répond :

"It describes accurately what's going on anywhere it's covering, whether it's a nation of state or game or whatever"

"I do notice that people are declaring more and more fake news, where they go. Fake news! I even see it in other countries. I don't necessarily attribute that to me, I think I can attribute the term to me. I think I was the one that started using it, I would say".

A défaut de dire vrai, il est sincère.



3 commentaires:

  1. DjileyDjoon@orange.fr1 mars 2019 à 18:14

    Pourquoi ne pas aborder la question du libertarianisme (à la Clint Eastwood ?) de Donald Trump, et celle de son rapport complexe à l'anarcho-capitalisme ? Certes, il faudrait peut-être savoir d'abord s'il dit vrai. Et, s'il jure ses grands dieux qu' il est libertarien et anarcho-capitaliste, que met-il derrière ces mots ? Les Pères fondateurs des États-Unis ne l'étaient-ils pas déjà ? Et qui est cette mystérieuse Ayn Rand, philosophe de l'égoïsme rationnel et vertueux, qui aura eu dans le monde au XXème siècle une influence beaucoup plus considérable qu'Hannah Arendt ? En France, tout le monde est libertarien de façon subliminale, à cause de l'influence du cinéma d'Hollywood, qui a diffusé la pensée d'Ayn Rand dans tous les cinémas de quartiers, en adaptant son célébrissime " The Fountainhead" ("Le Rebelle" de King Vidor).

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  2. En effet, et je fais moi même allusion discrètement et subliminalement à Aynd Rand dans mon article de AOC sur Trump ( voir lien ). En France on a un libertarien, Frederic Bastiat. Mais mieux connu aux US. La tradition anarchiste française existe et est forte, mais elle n'est pas très pro capitaliste... Je doute que Jefferson ait été libertarien ...
    Une question : un libertarien français doit il demander la liberté des armes comme ceux des US et comme Clint Eastwood?

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  3. DjileyDjoon@orange.fr4 mars 2019 à 15:11

    Pour sa réélection, on dirait que Donald Trump ne cherchera plus à faire le plein des voix des libertariens, depuis qu'il a abattu ses cartes. Pour eux, Trump est clairement un adepte et un praticien du capitalisme de connivence, dans lequel l'État fausse la concurrence et la liberté du marché, en avantageant certains groupes, trusts ou lobbys, bien ciblés, et qui sont toujours les mêmes. Il y avait eu l'exemple de Reagan. Comment peut-on supposer que quelqu'un qui s'est fait élire Président des États-Unis va laisser l'État s'autodétruire, à la manière de la bande magnétique de Jim Phelps dans "Mission impossible" ?
    Le libertarianisme est la radicalisation des libéraux, qui sont pourtant censés être gens de modération. Il a le pouvoir de la caricature. En outrant le libéralisme américain, il donne l'illusion d'en connaître le fin mot. Le libertarianisme dans sa version noble serait même un anarcho-pragmatisme, mais le lien entre le pragmatisme et le libertarianisme n'est pas certain.
    Néanmoins, il est intéressant de lire "La Grève" ("Atlas Shrugged") d'Ayn Rand, qui est une dystopie anti-rooseveltienne. On est très étonné par l'écart entre d'une part, le point de départ assez séduisant du libertarianisme de Rand, qui consiste à être le héros de sa vie, en s'accomplissant exclusivement et en vivant conformément à sa propre pensée, et d'autre part ses points d'arrivée, comme le maccarthysme, le choix du non-engagement à courte vue des États-Unis pendant la Deuxième Guerre, ou indirectement l'idéologie sataniste.
    L'idée de génie d'Ayn Rand est peut-être surtout d'avoir réussi à donner un soubassement philosophique européen au libertarianisme, qui existait en tant que délimiteur possible entre la pensée et le vécu américains. Ayn Rand se piquait aussi d'épistémologie, mais d'après ce qu'on en sait, sa théorie de la connaissance ne semble pas être profondément originale.
    En économie, il y a eu l'apport de l'école autrichienne, que Rand a su faire passer. En retour, le libertarianisme randien a aidé à faire la critique du keynésianisme.
    Quant au libertarien français, s'il n'est pas l'anarchiste de droite plutôt littéraire et libertin, il a sans doute la même thématique que les membres du parti libertarien aux USA, centrée autour de "chasse, pêche, nature et tradition". C'est le Vieux Fusil de chasse rouillé, descendu du grenier, qui hante l'imaginaire du libertarien français, et qui lui permet de chasser l'envahisseur, dans les situations de guerre ouverte, larvée ou supposée.

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