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samedi 2 juillet 2022

imposture, trahison, foirade

 

Régis Debray et alii sur Benda (FC 1 juillet 2022)

 

LES CLERCS ENTRE TRAHISON  ET IMPOSTURE

Magazine littéraire, 2013 , la trahison

      Peu de livres sont à la fois aussi célèbres et aussi mal compris que La trahison des clercs (1927). Julien Benda  y accuse « les clercs » d’avoir  trahi, en se livrant aux passions politiques et en méprisant tout idéal supra-temporel, leur fonction traditionnelle : combattre le réalisme politique et le nationalisme au nom des valeurs transcendantes de vérité et de  justice. Benda s’en prenait à presque toute sa génération intellectuelle, à Barrès, à Maurras, à d’Annunzio, à Sorel et aux marxistes, mais aussi aux penseurs allemands de la lignée de Herder et de Nietzsche, et, pour leur culte de l’action et du devenir, à Bergson et au pragmatisme, ainsi qu’à son ancien ami Péguy, dont il semblait pourtant reprendre le thème « Tout commence en mystique et finit en politique ». A droite, chez les maurassiens et les catholiques, on lui objecta que les grands penseurs chrétiens n’avaient jamais rejeté le temporel, et à gauche Nizan fit de lui le parangon de l’idéalisme bourgeois dans Les Chiens de garde. Le message de Benda était d’autant plus brouillé que, comme le disait Thibaudet, « ses clercs marchent comme des chanteurs d’opéra » vers un idéal qui semble chrétien (Benda voulait que comme Jésus le clerc introduisît  du scandale dans le monde) mais aussi radicalement athée. Le malentendu atteignit son comble quand Benda prit des positions politiques radicales durant les années 30, incarnant l’aile gauche de la NRF, au grand dam de Brasillach, de Drieu et de la presse de droite et antisémite. Quand après-guerre il devint un compagnon de route des communistes, approuvant l’épuration et les procès staliniens, le clerc finit par être accusé d’être lui-même un traître à ses propres idéaux.

     Que veut dire Benda quand il parle de trahison ?  Ses « clercs » ne sont pas ce que l’on appelle d’ordinaire les « intellectuels » mais un certain type idéal, qui ne s’est incarné qu’à de rares moments où des hommes voués à l’esprit sont venus rappeler aux puissances politiques « Mon royaume n’est pas de ce monde », et dont le paradigme fut pour lui l’affaire Dreyfus, « véritable palladium de l’histoire ».  Mais son propre parcours politique montre qu’il est difficile de jouer ce rôle de chevalier blanc. Le credo de Benda est essentiellement platonicien : il y a des valeurs réelles, éthiques, esthétiques, mais aussi et principalement intellectuelles. Il nous rappelle que faire œuvre dans le domaine de l’esprit, du savoir et de l‘art, entraîne des engagements spécifiques, vis-à-vis de la recherche du vrai et des preuves, de  la nature de l’enquête intellectuelle et des vertus propres au savant et à l’écrivain, qu’il ne faut confondre ni avec les engagements moraux ni avec les engagements politiques. Il ne prône  pas le désengagement, mais demande que les engagements se fassent dans leur sphère propre, quand bien même les valeurs peuvent entrer en conflit. Il refuse que l’on associe systématiquement la responsabilité de l’écrivain, du savant et du philosophe à une responsabilité seulement politique, mais aussi que l’on absolve un écrivain de toute responsabilité simplement parce qu’il est écrivain. Il parle de valeurs intellectuelles autonomes, là où nous ne voyons plus que volonté de savoir et stratégies de pouvoir. Il parle de vérité, là où nous ne voyons plus que des « régimes de vérité ». Il vénère les savants, les universitaires, ceux qui s’en tiennent à leur spécialité,  là où nous ne louons plus que les passeurs, les transgresseurs de frontière. Il professe le respect pour l’intellect, là où nous apprenons à ne respecter que l’expression des émotions et des passions.

      La grande différence entre l’époque de Benda et la nôtre tient au sens qu’il donnait à la notion de trahison. Trahir suppose la reconnaissance des idéaux et des personnes qu’on trahit : Judas savait qui était Jésus, Brutus respectait César, Julien l’Apostat savait ce qu’était la foi chrétienne, Ganelon aimait Roland. Une partie des clercs auxquels s’adressait Benda avaient encore  une idée des idéaux qu’ils étaient accusés de trahir.  D’autres les ignoraient purement et simplement, ou les refusaient explicitement. On ne trahit pas ce que l’on n’a jamais accepté ou respecté.  En ce sens le message de Benda est voué à l’échec, car ce qu’il disait aux intellectuels de son époque est qu’ils auraient dû se sentir traîtres. Mais la plupart  ne se sentirent jamais trahir quoi que ce soit. Quant aux faux intellectuels d’aujourd’hui, ils  ne trahissent rien, parce qu’ils n’ont jamais seulement épousé les idéaux de la vie de l’esprit, dans lesquels ils ne voient que du moralisme déguisé. Au mieux ils ne leur rendent qu’un hommage indirect, en les simulant, comme ces penseurs qui ne cessent de nous dire que nous n’avons jamais été modernes, que nous n’avons jamais souscrit aux principes de la raison et n’avons pas à y souscrire, mais s’empressent  néanmoins de se faire décerner des brevets de rationalisme. Le clerc, en un siècle, est souvent passé de la trahison à l’imposture, et de l’imposture à la simple foirade.

 

 

14 commentaires:

  1. L'émission radiophonique est d'une grande clarté de par son intérêt même et par les interventions des deux interlocuteurs, Pascal Ory et Pascal Engel. Ce dernier est d'une magnifique précision quant aux concepts et à la biographie (son entourage intellectuel) de Julien Benda. J'ai lu en son temps Les lois de l'esprit, Julien Benda et la raison, de pascal Engel paru chez Ithaque en mai 2012. Il me reste l'espoir de le rencontrer et ainsi de me faire dédicacer cet excellente monographie/essai philosophique ainsi que ses derniers essais sur " la rationalité en danger"!

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  2. Avec cette histoire de « lois de l’esprit » on ne peut pas ne pas penser à Montaigne lorsqu’il déclare, grosso modo, que nous avons tendance à mettre la charrue avant les bœufs, c’est-à-dire que nous décrivons par le menu le fonctionnement de choses ou de processus dont nous ignorons même si elles ou ils existent (c’est un passage qu’Elster notamment aime à rappeler lorsqu’il s’agit (par exemple) de « faiblesse de volonté »).
    Comment s’assurer de l’existence de telles lois autrement qu’en déclarant, ad hoc, qu’elles sont bel et bien le cas ? Ensuite en quoi l’existence de telle lois, comme telle, doit garantir l’universalité dont il peut s’agir ? N’est-ce pas à première vue un non sequitur ? Enfin, d’où sort le caractère d’obligation de telles lois : ne s’agit pas d’une pétition de principe qui revient par surcroît à dériver, sans plus de raison, ce qui doit être de ce qui est ?

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    1. Les lois de l'esprit ne sont pas des lois empiriques, ni non plus des lois ceteris paribus comme en psychologie. Ce sont des lois qui portent sur les normes de la raison: celles de la logique, mais aussi de la rationalité des actions. On peut certes dire que ce sont des tautologies, mais je ne vois pas en quoi elles sont basées sur des pétitions de principe. Si on ne peut affirmer que A et non A, en quoi est-ce une pétition de principe? Même la notion de pétitionde principe en dépend. Je ne vois pas en quoi elles impliquent une violation de la guillotine de Hume.

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  3. Vous précisez en effet un point important sur Benda. Il n'a pas défendu que le clerc devait rester en dehors de la sphère politique, mais que son engagement en politique devait se faire au nom des valeurs abstraites. Cependant, n'est-ce pas justement parce que ces valeurs sont méprisées par la sphère politique que le clerc ne peut pas s'engager en politique ? Même si Benda ne soutient pas que la Tour d'ivoire soit une condition nécessaire à la vie de clerc, il semblerait néanmoins qu'il ne puisse vivre ailleurs. Vous avez vous-même récemment formulé une éthique intellectuelle et rappelé quelques principes rationalistes. Or je me demande si je pourrais appliquer cette éthique et respecter ces principes en dehors de ma chambre. Je ne parle pas du premier niveau de votre éthique, mais du deuxième, celui qui concerne notre sensibilité au savoir. Je pense que c'est également à ce niveau auquel fait référence Benda lorsqu'il parle de l'engagement des clercs au nom des valeurs abstraites. Mais comment peut-on s'engager en politique au nom de ces valeurs et de cette sensibilité si l'engagement politique est régulé socialement par des pratiques qui vont précisément à l'encontre de ces valeurs et de cette sensibilité ? Le clerc aura beau prétendre s'engager politiquement au nom de ces valeurs, cet engagement sera limité puisqu'il sera presque automatiquement exclu de la sphère politique.
    J'ai finalement l'impression que cette précision sur Benda ne rend pas plus claire la manière dont le clerc peut s'engager en politique au nom des valeurs abstraites.

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    1. le clerc n'a pas à se régler sur ce que méprisent ou pas la sphère politique. Tout ce qu'il peut faire est les exposer et les articuler. En très peu d'occasions les illustrer. Mais cela ne veut pas dire qu'il doit retourner dans sa cellule. Les cas que cite Benda sont en effet rares (Socrate, Spinoza, Voltaire, Zola). Mais certains, engagés en politique ont respecté ces valeurs. Bref, il y a quelques hommes politiques honnêtes. Mais rares aussi, en effet.

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    2. Oui, mais on peut être honnête sans être sensible aux valeurs abstraites. Je ne doute pas que certains hommes politiques sont honnêtes, mais je doute qu'ils le soient au nom des valeurs abstraites.
      La liste de Benda (Socrate, Spinoza, Voltaire, Zola) ne me convient pas vraiment car elle évoque surtout des philosophes qui ont eu un engagement politique passager et non pas des hommes politiques qui ont pu lire de la philosophie. Si Benda parle seulement d'un engagement en ce sens faible (passager), alors je suis d'accord, ça semble possible. S'il parle d'un engagement politique au sens fort (être un homme politique), alors je vois mal comment cela est possible. Si vous défendez que c'est le cas, je serais curieux de connaitre votre version contemporaine de la liste de Benda.

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    3. Peut-être que l'une des difficultés de l'engagement du clerc sur les questions politiques est que l'écart entre l'idéal et le réel n'est pas toujours évident. Néanmoins, je crois qu'il est tout de même possible de prendre des positions claires sur certains sujets où cet écart est particulièrement évident, et de trouver momentanément certains alliés du monde politique sur ceux-ci. Par exemple, la concentration des maisons d'édition et des journaux entre les mains de quelques potentats ainsi que le règne de l'audimat, qui fait parfois des ravages sur les ondes publiques (je pense notamment à la dénonciation de Bourdieu et à celle de Bouveresse sur ce sujet). Je pense également aux questions écologiques et à la lenteur des prises de décisions, voir aux décisions qui vont à contre sens de ce qui est juste, aux noms d'intérêts nationaux ou de classe.

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    4. vous avez raison. Mais on a tort de voir dans les positions de Benda essentiellement des positions par rapport à la politique au sens de la vie publique. Il parle avant tout des valeurs intellectuelles que les clercs eux mêmes, dans leur sphère propre, devraient respecter. Le problème n'est pas seulement celui d'avoir des institutions de savoir justes , sans concentration excessive de pouvoir, mais aussi que les intellectuels eux mêmes se comportent correctement. Si l'on s'en tient au seul monde de la culture, il faut noter que l'école, l'université et les institutions du savoir et de l'art sont envahis par des valeurs qui n'ont rien à voir avec le savoir. Ce processus qui est sous nos yeux a commencé quand les marxistes nous ont dit que la culture était de part en part sociale et au service du social. Benda a très bien vu çà dans son texte de 1935, "littérature occidentale et littérature communiste" (Précision)

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  4. DjileyDjoon@orange.fr13 juillet 2022 à 10:42

    La jeunesse du clerc réserve des surprises. Avant l'enterrement de vie de garçon du clerc prêt à convoler en justes noces avec les valeurs éternelles, dans "La Croix de roses", le clerc a été un surhomme nietzschéen, porté sur le féminicide mental, dans "L'Ordination", livre qui remue les tripes du lecteur comme un roman russe. À la fin des années folles et au seuil des années difficiles, avec "La Trahison des clercs", Benda propose un exercice survivaliste de collapsologie intellectuelle, pour les futurs enterrés vifs de la fin du monde. Le clerc, convaincu des vraies valeurs de sa cléricature, s'offre en victime contemplative pour racheter les fautes des intellectuels ayant succombé par désespoir au chant des sirènes des dictatures, avec leur philosophie primaire de l'action.
    Dans la vie du clerc, tout est possible, même si ses valeurs sont statiques. Pendant la Guerre Froide, il devient fou avec le monde, qui voit des traîtres sordides partout, ou bien des extraterrestres atterrir en Amérique. Il prend des risques en Hongrie, d'où le caprice d'un tyran pourrait l'exfiltrer pour le faire aller au goulag. Pendant la Guerre, il découvre la morale de l'émotion, alors qu'il refusait toute conception sentimentaliste de l'esprit, quand les communistes français lui sauvent la vie, lui vieil homme perdu, traqué, dépouillé de tout, et lui trouvent le meilleur des anges gardiens en la personne d'Edgar Morin. On mesure l'évolution heurtée et contradictoire du clerc, qui a pourtant une fidélité souterraine, depuis "L'Ordination", où il rejettait la morale du "care".

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    1. le clerc n'a pas tellement le souci de sauver sa peau.
      Mais c'est vrai qu'il n'a pas une vocation de bon samaritain. On peut aider néanmoins silencieusement. Ce qui est pénible ce sont les poses.

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  5. Réflexions sur une émission

    J'avais vanté sans la connaître une émission diffusée sur France Culture le mercredi 13 juillet de
    11h à midi. Pour quelles raisons ? Car c' était une émission qui surviendrait dans une série
    conçue par Régis Debray consacrée à plusieurs livres qui ont eu de grands effets de 1900 à 1945 .
    Car dans chaque émission deux spécialistes reconnus sont invités. Car le livre dont il serait parlé était « La Trahison des clercs » de Julien Benda, et que j'apprécie l'auteur et le livre. Car, un des deux invités, Pascal Engel , philosophe, tient un blog dont le nom est « La France byzantine », titre de l'un des livres de Benda.

    Je viens d'écouter attentivement cette émission, qui m'a paru très utile pour faire connaître Benda à ceux qui l'ignoraient . Ce livre sera peut-être lu par plus d'un auditeur. Grand merci donc à
    Régis Debray, comme aux deux invités Pascal Ory, historien et académicien français, et à Pascal
    Engel.

    Regret. Pascal Engel a lu tous les livres de Julien Benda et a même écrit un écrit sur Benda. Pascal Ory nous l'a dit : il a (re)lu ce livre avant de venir , pour pouvoir en parler! Quels que soient les mérites de Pascal Ory, cela faisait une sacrée différence dans les propos. Pascal Engel est un vrai connaisseur de Benda. N'y avait-il pas un autre spécialiste de Benda?Le choix de cette émission étant de faire parler et penser deux spécialistes du livre du jour, il me semble donc que le choix de Pascal Ory n'a pas été bon.
    ,

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    1. Pascal Ory est un excellent connaisseur du sujet, avec une vue historique profonde. Voyez son livre sur la nation. Quant aux autres connaisseurs de Benda, il y a eu Etiemble, Revel, et récemment Compagnon.

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  6. Il y a quelque chose que je ne comprends pas dans La trahison des clercs. Benda y développe une sorte du division sociale du travail et expose ses idées sur le rôle que doit jouer le clerc dans la société ainsi que les valeurs auxquelles il doit se dévouer. Ce qui me trouble, c'est qu'il semble, presque à demi mot, affirmer que les valeurs cléricales ne sont valables pour le laïc, ou plutôt que ce dernier ne peut pas jouer le rôle de clerc. Voyez la note E : "C'est l'anarchie quand le clerc fait l'œuvre du laïc, mais c'est aussi l'anarchie quand le laïc agit et parle en clerc, quand ceux qui ont la charge de défendre la nation manifestent leur culte pour l'abolition des frontières, l'amour universel ou autres spiritualités". Pourquoi les laïcs, dont je suis, ne pourraient-ils pas abandonner la défense de la nation (particulièrement si celle-ci est injuste) pour s'occuper de défendre, à leur niveau, la vérité, la justice, l'universel ? Le rôle du clerc n'est-il pas de contribuer au respect des valeurs désintéressées par les laïcs ? Si les laïcs s'accordent avec les valeurs cléricales, n'est-ce pas une réussite ?
    Cela me rappelle ce mot ce qu'écrivait Bernanos dans La france contre les robots "Ce sont les démocrates qui font les Démocraties, c’est le citoyen qui fait la République. Une Démocratie sans démocrates, une République sans citoyens, c’est déjà une dictature, c’est la dictature de l’intrigue et de la corruption.". Et je crois qu'un républicain, un démocrate, est quelqu'un qui respecte les valeurs intellectuelles et morales . Sur ce plan là, on peut sans doute parler de foirade à propos de certains de nos clercs contemporains. Parfois je me dis aussi que nous pourrions parler de comédie ou de parodie... un peu comme l'abbé Lanteigne d'Anatole France que je citais il y a peu sur ce blog.

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    1. Par "clerc" Benda ne désigne pas une classe sociale, soit les "clercs" du Moyen Age (voir Le Goff), soit les "intellectuels" désignés à la vindicte populaire par Brunetière sous l'affaire Dreyfus. Cette appellation est chez lui à la fois ironique (il se réapproprie ces significations traditionnelles) et normative: il appelle " clercs" ceux qui devraient en principe se consacrer à la vie de l'esprit et en respecter les valeurs. Il appelle "laics" ceux qui ne se consacrent pas à cette vie, et souvent la refusent. Les " laics" ne sont pas les classes laborieuses, mais les intellectuels qui se consacrent à la politique et ne voient pas de vie spirituelle hors de la politique = Barrès, Maurras , puis les marxistes puis les existentialistes et aujourd'hui tous ceux qui ne voient de salut que dans la politique. Non qu'il ne faille pas participer à la vie politique, selon Benda. Mais si on le fait, ce à quoi on n'est pas obligé ( on peut être un bon clerc sans s'occuper de la vie publique) on doit le faire en respectant les valeurs de l'esprit (savoir et vérité). En ce sens, cela me semble pas loin de la phrase de Bernanos que vous citez.

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