L’expression
« savoir-pouvoir » de Michel Foucault a eu un grand succès. Comme
d’habitude, le maître poitevin, plutôt que la définir, et malgré le fait qu’un
grand nombre de ses analyses reposent sur cette notion, préfère nous dire que
ce n’est qu’une « grille d’analyse » (Dits et écrits , III, Gallimard 1994, 2001 ( 1977) : 49). C’est
commode, cela permet d’en faire ce que l’on veut, et si on fait une erreur sur
ce que cela veut dire, c’est de la faute du lecteur, pas celle de l’auteur qui
l’a proposée (les écrits des philosophes français ressemblent souvent aux
dispositions des compagnies aériennes low cost :
si on est en retard sur l’horaire, c’est la faute des passagers et pas celle de
la compagnie). Telle que je l’ai toujours comprise, et telle
qu’apparemment la comprennent les meilleurs commentateurs (cf. Frédéric Gros,
« Une philosophie de la vérité », préface à Michel Foucault, Philosophie, Folio
2004 p. 16-17; Paul
Veyne, Foucault, sa
pensée sa personne, Livre de poche-Albin Michel, biblio-essais, 2008
156), elle signifie
(i)
Qu’un certain nombre de « formations discursives », telles que
la médecine, la psychiatrie, la psychologie, la sociologie, sont, en même temps
que des savoirs sur l’esprit, la société ou la maladie, parties intégrantes
d’institutions et de « dispositifs de pouvoir ». « L’enjeu de
tout mon travail est de montrer comment le couplage entre une série de
pratiques et un régime de vérité forme un dispositif de savoir-pouvoir » (Naissance de la
biopolitique, cours 1978-9, Gallimard-Seuil, p. 22)
De là,
Foucault glisse, de ses études initiales sur la folie, la psychologie et la
clinique, à l’idée, bien plus audacieuse, que
(ii)
Tout savoir, toute recherche et production de vérité sont en réalité non
seulement associés à (« couplés »), mais aussi causés, ou produits,
par un dispositif de pouvoir. Un savoir n’est autre qu’un
tel dispositif (« le pouvoir était présent dès le début, dans le
savoir »). Les dispositifs de pouvoir sont les « matrices » (ce
qui peut vouloir dire à la fois les causes, mais aussi les raisons d’être) des
savoirs. Autant de tels dispositifs, autant de « régimes de vérité »,
et vice versa (cf. Entretien avec Michel Foucault.1977, p.160 in Dits et écrits,
1954–1988. Paris: Gallimard, Vol. 3, 1994). Aussi une histoire du savoir, une
histoire de la production des vérités, est-elle (doit-elle être) aussi une
histoire des rapports de pouvoir et des rapports de domination. La volonté de
savoir est une volonté de pouvoir.
(iii)
La vérité elle-même, ce que c’est pour un énoncé, un jugement ou une
conception que d’être vrai ou faux est un effet de
pouvoir. Le savoir qu’est que du pouvoir. (« L’analyse historique de ce
grand vouloir-savoir qui parcourt l’humanité fait donc apparaître à la fois
qu’il n’y a pas de connaissance qui ne repose sur l’ injustice ( qu’il n’y a
donc pas dans la connaissance même, un droit à la vérité ou un fondement du
vrai) et que l’instinct de connaissance est mauvais ( « Nietzsche, la
généalogie et l’histoire, in Philosophie,
Folio, Gallimard, 2004, p.420)
(iv)
De là un programme de libération, ne passant pas par la lutte
idéologique sur le plan des idées et des thèses, mais par la révélation des
« mailles fines » des dispositifs en question (prison, hôpitaux,
administrations), qui sont tous normatifs et des machines à produire des
normes.
(v)
Plus tard encore, vers 1976 et le début de son histoire de la sexualité,
Foucault ajoute que les régimes de vérité sont des régimes de subjectivation et
d’assujettissement, et que la libération est-elle-même une libération de la
subjectivité. Face l’examen de soi, à la parrêsia, à la
confession et à l’aveu, comme techniques de subjectivation viennent se dessiner
l’éthique du souci de soi.
Il serait intéressant de comparer ces thèses avec celles du marxisme (là où les
marxistes mettaient la causalité dans l’économique, Foucault la met dans les
rapports de pouvoir), avec celles de Sartre (du pratico-inerte au groupe sujet)
dont elles semblent parfois des transpositions nietzschéennes, et alors même
que Foucault n’a cessé de chercher à se démarquer d’elles. Ce n’est pas
étonnant, car elles reposent toutes sur des explications sociales de type
fonctionnaliste déguisées en explication causales (selon une inférence
fallacieuse - la fonction de tel dispositif X est en relation avec celle
du dispositif Y, donc elle le cause ; mais si la fonction du cœur est
associée à celle des poumons elle ne cause pas cette dernière pour autant). Or
pour expliquer causalement, il faut des mécanismes. A cela on pourrait répondre
qu’il ne s’agit pas pour Foucault de donner des causes, mais de désigner des
structures ( épistémai
, « formations discursives ») et des fonctions seulement, la
généalogie ou l’archéologie n’étant pas une recherche d’explications causales,
et encore moins de lois qui le sous-tendraient. OK, mais alors pourquoi
Foucault ne cesse-t-il d’employer un langage causal et mécaniste en parlant
d’ « effets », et de « mécanismes » de pouvoir :
« Savoir se réfère à toutes les procédures et à tous les effets de
connaissance qui sont acceptables à un moment donné et dans un domaine défini»
tandis que pouvoir « ne fait rien d’autre que recouvrir toute une série
de mécanismes particuliers, définissables et définis, qui semblent susceptibles
d’induire des comportements ou des discours» (1978a :49). Et le terme même
omniprésent de « dispositif » ne renvoie-t-il pas à
« disposition » qui signifie traditionnellement « pouvoir »
ou « cause ». Grand lecteur de Canguilhem et de Comte, Foucault ne
pouvait ignorer combien ces termes sont chargés.
J’ai toujours trouvé (i) une thèse intéressante, sans doute correcte pour bien
des savoirs tels que médecine, anthropométrie, psychologie ou sociologie. Les
historiens, comme Ian Hacking, Jacques Revel, l’ont bien étayée. Mais nombre
des déclarations historiques de Foucault sur l’hôpital, la prison, l’émergence
des sciences de l’homme ou la médecine ont été infirmées par des travaux
historiques plus circonspects, moins tributaires de son romantisme
positiviste.
En revanche j’ai toujours trouvé (ii) absurde, tout comme (iii). Tout d’abord ces thèses confondent
systématiquement
la vérité, qui est une propriété de nos énoncés ou de nos
jugements, avec le
dire-vrai, l’affirmation du vrai, et avec les « procédures
de véridiction ». Elles confondent
vérité et
véracité (la propriété d’être
sincère). Ensuite elles confondent la
vérité et nos
croyances sur la vérité. Quand
Foucault parle d’une « histoire de la vérité », il veut dire que nos
conceptions de la vérité, nos styles de dire-vrai, nos croyances sur les effets
de la vérité ont changé historiquement, et qu’on peut en faire l’histoire. Rien
à redire à cela, et c’est un programme important que de faire une généalogie
positive (et non, comme celle de Foucault, destructive et négative) de nos opinions sur la
vérité, comme
Bernard
Williams en a esquissé le projet. Mais si cela veut dire que la
vérité
elle-même
a une histoire, c’est absurde. La vérité n’a pas d’histoire (même un fervent
disciple de Foucault comme Hacking est d’accord avec cela), et sans doute même
pas de géographie. Certes il y a aussi une histoire philosophique des
conceptions de la
vérité, mais le sens nominal de « vrai » (correspondance aux faits)
n’a jamais changé (
pace Heidegger et Détienne). Ensuite (ii) et (iii) confondent le savoir théorique avec les
applications pratiques du savoir, elles assimile systématiquement la psychologie
et la psychologie appliquée, la science médicale avec la pratique de la
médecine, la psychiatrie comme connaissance de la maladie mentale avec la
psychiatrie comme pratique hospitalière, etc. Certes, pour la psychologie
notamment, Foucault ne dit pas autre chose que Canguilhem : il doute que
la psychologie ait
jamais
été autre chose que ce qu’Aristote appelle une science
poïétique, un art
et pas une science théorique. Mais cela me semble absurde. Enfin, il semble que
Foucault assimile implicitement la connaissance théorique et la connaissance
pratique, le savoir et le savoir-faire. Un savoir, aussi théorique soit-il, est
toujours pratique. En généralisant on obtient la célèbre thèse de Pierre Hadot
qui plaisait tant à Foucault : la philosophie grecque n’a jamais été
réellement théorique, elle ne fut jamais qu’une pratique spirituelle.
On me répondra tout d’abord que Foucault ne fait pas ces confusions, et qu’il
distingue clairement le vrai du dire-vrai (par exemple dans une conférence de
1981 à Louvain ( tiens, tiens...) publiée sous le titre
Mal dire, dire vrai . Mais je n’en suis pas si sûr : les « régimes de vérité »
sont-ils de
vérité
ou des régimes de
dire-vrai ?
Le penseur du Poitou laisse un flou, donc il y a un loup. On me répondra ensuite que je ne peux
trouver absurde (ii) et (iii) que parce que je fais tout simplement une
pétition de principe à l’encontre de Foucault : je suppose qu’il y a
quelque chose comme la vérité, la propriété réelle pour un énoncé d’être vrai
ou faux. Or Foucault est un « sceptique » (Veyne, ibid.ch.3), il n’y
a pas pour lui de connaissance et de vérité. Mais alors à quoi revient la distinction
du vrai et du dire-vrai qu’il reconnaît par ailleurs ? Au fait qu’il n’y a
pas de vérité « en soi », avec un grand V, mais toujours des
interprétations particulières qui se posent chacune comme vraie, mais sont
toutes en conflit et en flux historique ? Comme chez Nietzsche, l’idée
selon laquelle il n’y a pas de vérité, ou qu’il y a pas de faits mais seulement
des interprétations, oscille entre quatre thèses : (a) un pur et simple
nihilisme (auto-réfutant, puisque l’auteur de
Surveiller et punir
s’appuie bien sur des faits empiriques, et doit bien supposer que ses
recherches historiques, sur Pierre Rivière par exemple, ne sont pas un roman),
(b) un relativisme (autant de vérités que de points de vue), (c) un
fictionnalisme: il n’y a pas de vérité, mais on fait
comme si (
als ob) il y en
avait, on a des moyens d’en parler à défaut de pouvoir la connaître , (d) une
forme de pragmatisme ou de bergsonisme (la vérité ce sont ses effets, la
vérité est ce qui « se fait », un « événement », etc. pas
ce qui se découvre). Chacune de ces thèses me semble absurde aussi (mais par
égard pour le genre du
blog, je ne vais
pas ici dire pourquoi). Foucault pourrait toujours me répondre, selon la
stratégie sceptique bien connue, dans laquelle il était passé maître, qu’il n’a
jamais
affirmé
(ii) ( ni (iii)-(v)), et s’est contenté de les suggérer , de les prendre comme
« grille de lecture », « hypothèse de travail », etc., et
que supposer qu’il a défendu une thèse, c’est dogmatiser. Il pourrait aussi me
répondre par une sorte d’argument
tu quoque dans le
genre post-soixante-huitard: « Mais
qui es-tu pour
poser ces questions ? » (cf. la très intéressante note p.7 du
Gouvernement de soi,
Gallimard 2008, que j’ai mentionnée
ailleurs).
Tout de même, tout de même… », comme disait le proviseur Chambergnac
des Enfants du
limon. Mais laissons cela de côté, pour ne nous intéresser qu’à
l’assimilation du savoir théorique au savoir pratique.
J’en viens à mon histoire belge. On peut s’étonner de ce que Foucault, bien
qu’il accole régulièrement les termes de « savoir » et de
« pouvoir », associe le savoir à des « pratiques » et des
« procédures » de véridiction et des intérêts sociaux, ne s’interroge
pas sur la relation du savoir théorique et du savoir pratique en général.
Certes, dans ses derniers écrits, il s’intéresse, notamment à la suite de
Hadot, à la division entre la philosophie comme recherche théorique de la
vérité et des essences, et la philosophie comme souci de soi et sagesse
pratique. Mais il ne s’interroge pas (du moins à ma connaissance) sur la
relation entre savoir et savoir-faire, entre savoir que
(propositionnel) et savoir comment (savoir
pratique). Il ne semble jamais s’intéresser au concept même de
« savoir », à la manière dont le font les philosophes depuis le Théétète, et à la
manière dont le font des philosophes neo-aristotéliciens comme Ryle dans son
fameux article de 1945 « Knowing how and Knowing that », qui
intéressa beaucoup Bourdieu , en revanche, dans ses analyses sur l'habitus et
le savoir pratique ( Bourdieu est bien plus sensible que Foucault à la question du savoir pratique) . Quand il nous donne un peu de précisions, il dit que savoir
« se réfère à toutes les procédures et à tous les effets de connaissance
qui sont acceptables à un moment donné et dans un domaine défini» et que pouvoir
«ne fait rien d’autre que recouvrir toute une série de mécanismes particuliers,
définissables et définis, qui semblent susceptibles d’induire des comportements
ou des discours» (Ibid.). Il « définit » le savoir et le
pouvoir par leurs effets, mais ne cherche pas à définir le concept. C’est
normal. Foucault n’est pas un philosophe analytique, même s’il s’offre le luxe,
dans une conférence de 1978 (Dits et écrits
III, texte 232) d’une petite provocation, en disant tenter une
« philosophie analytique du pouvoir » :
« Après
tout, la philosophie analytique anglo-saxonne ne se donne pas pour tâche de
réfléchir sur l’être du langage ou sur les structures profondes de la langue ;
elle réfléchit sur l'usage quotidien qu'on fait de la langue dans les
différents types de discours. Il s'agit, pour la philosophie analytique
anglo-saxonne, de faire une analyse critique de la pensée à partir de la
manière dont on dit les choses. Je crois qu'on pourrait imaginer de la même
façon une philosophie qui aurait pour tâche d'analyser ce qui se passe
quotidiennement dans les relations de pouvoir, une philosophie qui essaierait
de montrer de quoi il s'agit, quelles sont, de ces relations de pouvoir, les
formes, les enjeux, les objectifs. Une philosophie qui porterait par conséquent
plutôt sur les relations de pouvoir que sur les jeux de langage, une
philosophie qui porterait sur toutes ces relations qui traversent le corps
social plutôt que sur les effets de langage qui traversent et sous-tendent la
pensée. »
Mais il aurait pu
suggérer par l’expression « savoir-pouvoir » que tout savoir implique
une forme de capacité pratique ou un faire, autrement dit qu’il n’y a pas de
savoir théorique qui ne soit associé à un savoir pratique. Qui sait peut faire.
Savoir c’est pouvoir faire. C’est avoir une certaine capacité de faire, un
certain pouvoir. Evidemment la thèse selon laquelle le savoir que - le
savoir propositionnel- suppose le savoir pratique, le pouvoir faire, est
bien plus générale que celle que défend Foucault, que tout « savoir »
, même théorique, est « tramé » avec le pouvoir politique et vice
versa (Philosophie,
op cit.p.448). Le pouvoir n’est pas simplement une maîtrise des choses qu’on a
soi-même et qu’on exerce sur soi-même, mais une maîtrise sur les gens. Mais ici aussi Foucault aurait pu s'aider des ressources de la lange wallonne.
Si Foucault avait un plus poussé sa petite tentative « analytique »
du côté du langage, il aurait pu remarquer qu’il y a des gens pour qui il est
tout naturel d’associer le savoir et le pouvoir : ce sont les Wallons, qui disent « savoir » à la place de « pouvoir ».
« Je n’ai pas su ouvrir la porte », « Tout était enneigé. Je
n’ai pas su entrer dans Caen ». « Savez-vous me passer le
sel ? » Il serait mal venu, en Wallonie, de répondre à ces questions
en disant : « Mais pourtant vous savez bien ouvrir une
porte ! », « Mais pourtant vous connaissez la ville », ou
« Bien sûr je sais passer le sel, mais pour le moment je n’ai pas envie
de vous le passer. » En fait, comme le remarque Grévisse (Le Bon usage,
Duculot, 1980, p.801, N°1160-1661), c’est un usage classique, que l’on trouve
chez La Fontaine.
Mais l’usage belge de « savoir » n’implique pas que nos voisins ne
fassent pas de distinction entre savoir que et savoir comment. En
Belgique non plus, personne ne comprendra savoir que comme
signifiant pouvoir,
puisque ce dernier verbe ne se construit pas avec complément d’objet propositionnel (pouvoir que), mais comme savoir-faire, le plus souvent avec une infinitive ( savoir courir, savoir ramer). Ce sont
les cas de savoir-faire
qui sont équivalents aux cas de pouvoir faire, et la langue
wallonne est parfaitement cohérente : qui sait (faire) en principe peut
faire (sauf s’il est empêché, infirme, etc.). Mais il y a bien des cas où le
savoir propositionnel que implique le
savoir pratique, comme l’ont remarqué Stanley et Williamson pour l’anglais avec
les questions en wh-
« Knowing how, Journal
of Philosophy, 2000): Do you know where to
find a restaurant ? » « Savez-vous où trouver un
restaurant » n’est pas seulement une question portant sur un savoir
propositionnel, mais renvoie aussi à un savoir-faire: celui qui sait où est le restaurant, qu'il y en a un au bas de la rue, sait aussi comment s'y rendre. Il y a des savoir-faire propositionnels,
et inversement il y a des savoirs propositionnels qui sont des
savoir-faire.
Le wallon est encore plus foucaldien que cela. On y emploie aussi "pouvoir" au sens de "permis" (flamand kunnen , évidemment venu de kennen en allemand - mais mon mini woordenboek dit aussi que kunnen signifie : "savoir, pouvoir" - on voit comment un réseau savoir-pouvoir existe au plan lexical à travers toutes les Flandres)).
"Je ne pouvais pas venir" = Cela m'était interdit. Cela pourrait
donner des choses du genre ( mais les Wallons me confirmeront): " Je n'ai
pas su venir parce que je ne pouvais pas venir". Et je pense que cela
aurait beaucoup plu à Foucault de relever qu'il y a un lien sémantique de "savoir" à "pouvoir" et à "être permis": un lien du cognitif à la modalité pratique et déontique.
Ce que Michel Foucault aurait pu dire, s’il s’était vraiment glissé dans la
peau d’un oxonien et dans celle d’un wallon, c’est que le savoir théorique et
le savoir pratique sont dans certains cas très voisins. Cela eût-il apporté de
l’eau au moulin de ses conceptions sur le savoir-pouvoir ? C’est douteux,
car il est difficile, contrairement à ce que soutiennent les « philosophes
du langage ordinaire » de tirer des conclusions philosophiques de l’usage (et encore plus difficile de soutenir que toutes les questions philosophiques se résolvent en prenant acte de l'usage ordinaire).
Mais il lui aurait utile de réfléchir sur le fait que les domaines respectifs
de « savoir » et de « pouvoir » ne sont pas si éloignés. Et
le poitevin s’en serait aperçu s’il avait un été plus attentif aux subtilités de la langue wallonne, c'est à dire du français classique.
Merci à Véronique Dujardin pour la photo
PS ( 10.09.13) J'ai oublié de mentionner une autre Belgian connexion dans ce débat: le dernier travail publié par le regretté Paul Gochet , "Un problème ouvert en épistémologie, la formalisation du savoir faire", in Paul gochet et Philippe de Rouilhan, Logique épistémique et philosophie des mathématiques, Paris, Vuibert, 2007.pp. 3-24